cheval couché

Mon cheval est couché, que faire ?

Étant dans la nature une proie naturelle, le comportement du cheval s’y est adapté, notamment en matière de repos et de sommeil. Observer son cheval couché au sol peut inquiéter les propriétaires, surtout si cette position semble durer un long moment. Le couchage est pourtant un comportement naturel, mais il est essentiel de comprendre quand ce repos devient un signe potentiel de vrai problème de santé. 

 

Dans cet article, nous allons explorer le comportement typique de couchage chez le cheval, les raisons qui peuvent conduire à un allongement inhabituel du temps de repos, et les démarches à suivre si votre cheval reste couché de manière prolongée. En comprenant mieux les besoins et les habitudes de repos de votre cheval, vous pourrez mieux répondre à ses besoins et détecter les signes éventuels de problèmes.

Comportement habituel du cheval : quand s’inquiéter ?

Le cheval est un animal « proie ». Ainsi, les chevaux adoptent une stratégie de sommeil bien différente de celle de nos animaux de compagnie « prédateurs » comme les chiens ou les chats. En milieu naturel et au pré, un cheval dort peu de temps dans la position couchée, privilégiant des phases courtes et légères, sur n’importe quel moment de la journée. 

 

En moyenne, un cheval adulte ne passe que 2 à 3 heures par jour allongé pour se reposer, selon la phase de sommeil, souvent en décubitus sternal (couché sur le ventre avec les jambes sous le corps= « en vache ») ou parfois en décubitus latéral (couché sur le flanc, les membres étendus). Cette dernière position, plus vulnérable, permet cependant un sommeil paradoxal, essentiel au bien-être mental et physique du cheval.

 

Chez les chevaux domestiques bénéficiant d’un abri confortable comme un box ou une abri avec une litière, le comportement de couchage peut varier. En effet, ils peuvent se sentir suffisamment en sécurité pour augmenter leur temps de repos couché. Cependant, même en sécurité, le cheval passe généralement la majeure partie de son temps debout, prêt à fuir en cas de danger. Ainsi, si un cheval est souvent ou longtemps couché, cela peut signifier qu’il a du mal à se relever ou qu’il souffre de douleurs internes (organes internes) ou articulaires.

 

Il est donc important pour un propriétaire de cheval de connaître les habitudes de son animal. Une prise en compte de l’âge, de la santé générale et de la personnalité de l’animal permet d’identifier des comportements qui sortent de l’ordinaire. 

 

Par exemple, un cheval de grande taille peut avoir des difficultés à se relever facilement, alors qu’un poulain en pleine croissance passe plus de temps à se reposer. Observer et comprendre ces comportements permet de faire la différence entre un repos naturel et un symptôme d’inconfort.

Causes de rallongement du temps de couchage du cheval

Causes orthopédiques

L’une des causes principales d’un cheval couché de manière prolongée peut être liée à des problèmes orthopédiques. Les membres, les articulations et les muscles du cheval supportent un poids important, et toute douleur ou inflammation dans ces structures peut rendre le relevé difficile.

Par exemple, des pathologies comme l’arthrose, fréquente chez le cheval adulte vieillissant ou de grande taille, peuvent restreindre la mobilité et rendre le lever douloureux.

Le cheval de trait ou de grande taille est particulièrement sujet aux problèmes de membres et d’articulations, en raison de leur poids. Un sol inconfortable ou dur, comme un box sans paille ou sans surface absorbant les chocs, augmente également les risques d’inconfort. De même, une litière sale ou humide peut causer des irritations cutanées ou des douleurs aux sabots, décourageant le cheval de se lever pour se déplacer. 

 

Ainsi, un environnement confortable et propre est essentiel pour éviter des douleurs et inciter l’animal à se relever régulièrement.

Autres causes

Au-delà des douleurs physiques, des causes métaboliques ou digestives peuvent aussi être responsables de l’immobilisation prolongée d’un cheval. 

 

Des coliques (qui sont des douleurs abdominales graves) peuvent faire qu’un cheval reste couché, affichant des signes de douleur. Les coliques représentent une urgence vétérinaire, car elles peuvent rapidement devenir fatales. Si un cheval se couche fréquemment ou semble en proie à des douleurs abdominales, une prise en charge rapide est cruciale.

 

Les troubles neurologiques, bien que plus rares, sont également des causes possibles. Ils peuvent perturber l’équilibre du cheval ou limiter ses mouvements. Par exemple, des infections ou inflammations du système nerveux central peuvent engendrer une perte de coordination (ataxie), rendant difficile le fait de se lever. 

 

Par ailleurs, un cheval soumis à un stress prolongé ou à un environnement peu propice au repos (comme un espace bruyant, ou des conditions météorologiques défavorables) peut montrer des signes d’épuisement, réduisant ses capacités à se lever et se déplacer.

 

Enfin, la fatigue ou le manque de sommeil paradoxal peut être un facteur. Le cheval a besoin de se coucher pour entrer en sommeil profond, mais il peut être empêché de le faire par des conditions environnementales stressantes. Si l’abri est bruyant ou si le cheval ne se sent pas en sécurité, il peut ne pas atteindre un sommeil réparateur, ce qui engendre une fatigue chronique.

Si votre cheval est couché de façon anormalement longue : que faire ?

Si vous observez que votre cheval reste couché plus longtemps qu’à l’accoutumée, il est important de procéder à quelques vérifications pour comprendre l’origine de ce comportement. Voici nos recommandations : 

Notez l’heure, la position, la durée, et l’attitude générale du cheval. 

 

Si l’animal semble mal à l’aise ou ne réagit pas de façon habituelle, c’est un signe d’alerte.

Assurez-vous que l’abri est suffisamment confortable. Une litière propre et moelleuse, comme de la paille ou du sable, permet au cheval de se reposer sans douleur. Vérifiez également qu’il dispose d’un espace suffisant pour se lever facilement, en particulier pour les chevaux de grande taille.

Un examen rapide des membres, de la tête et du corps du cheval peut révéler des blessures, des enflures ou d’autres signes de douleur. Observez également ses yeux et ses narines, car des symptômes comme des narines dilatées ou une respiration rapide peuvent indiquer un stress ou une douleur.

Si votre cheval présente des signes de douleur ou si vous avez des doutes, il est recommandé de faire appel à un vétérinaire. Une consultation rapide permet de déterminer la cause exacte et de mettre en place un traitement adapté. Le vétérinaire pourra aussi administrer un traitement médical si nécessaire.

Parfois, le fait d’offrir un soutien physique au cheval peut l’aider à se relever. Dans certains cas, un harnais de relevage peut être employé pour soutenir l’animal sans exercer une pression excessive sur ses membres. Apporter de l’eau et de la nourriture au cheval est également possible, voir conseillé.  

 

Des produits vétérinaires pour les troubles de la locomotion ou alors des produits vétérinaires pour aider la digestion peuvent éventuellement apporter du confort à votre cheval. 

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En résumé, le fait de voir son cheval couché plus longtemps que de manière habituelle peut susciter des inquiétudes légitimes. Cependant, en tant que propriétaire, comprendre les habitudes naturelles de repos du cheval, ainsi que les signes qui peuvent indiquer un problème, est essentiel. 

 

Le cheval, en tant qu’animal de proie, a développé un comportement de couchage qui est un équilibre entre la sécurité et les besoins de repos. Lorsqu’un cheval est couché de façon prolongée, cela peut être dû à des causes orthopédiques, digestives, de faiblesse ou environnementales.

 

En restant attentif au comportement de votre cheval, en surveillant l’environnement et en prenant des mesures rapides en cas de doute, vous pouvez assurer un bon suivi de sa santé. Le cheval a besoin d’un environnement sûr, confortable et propre pour pouvoir s’allonger paisiblement et dormir, et ce besoin de repos est aussi vital pour son bien-être que son alimentation ou ses soins quotidiens. Enfin, n’oubliez pas que si le doute persiste, consulter un vétérinaire est toujours la meilleure solution pour limiter les problèmes de santé de votre cheval.

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