fourbure cheval

Tout savoir sur la fourbure chez le cheval

La fourbure, souvent redoutée par les propriétaires de chevaux, est une pathologie douloureuse et grave car potentiellement mortelle touchant le sabot des équidés. C’est une urgence médicale. Cette affection, caractérisée par une inflammation des structures internes du pied, peut entraîner une boiterie sévère, voire mettre la vie du cheval en danger si elle n’est pas traitée rapidement et efficacement.

 

Dans cet article, nous explorerons en détail ce qu’est la fourbure, ses causes sous-jacentes, les signes et symptômes à surveiller, ainsi que les méthodes de diagnostic et de traitement possibles.

Fourbure du cheval : définition

La fourbure se définit comme un syndrome se manifestant par une douleur intense des pieds du cheval. Elle trouve sont origine dans un processus inflammatoire des tissus du sabot, et plus particulièrement du podophylle et kéraphylle (lamelle). 

 

Ces deux structures (lamelle) sont associées et enchevêtrées entre elles, et permettent de maintenir la troisième phalange du cheval en « suspension » dans la boite cornée. A la faveur d’une inflammation du pied, ces deux tissus se désolidarisent et la troisième phalange n’est plus correctement maintenue dans le sabot : elle bascule, et plonge : c’est le basculement de phalange. Ce processus peut atteindre le stade ou la sole du cheval est perforé par l’os du doigts du cheval : c’est la perforation de la sole.

schéma pied cheval
fourbure cheval - détail

Mécanismes d'apparition

Les mécanismes d’apparition de cette affection aigue au niveau du pied sont complexes et multifactoriels. L’un des principaux mécanismes est l’altération de la circulation sanguine dans le pied du cheval, ce qui entraîne un déséquilibre dans l’apport en nutriments et en oxygène aux tissus du sabot, et crée de l’inflammation.  La lamelle souffre de cette inflammation, et se désorganise : c’est la fourbure.  Le podophylle et le kéraphylle se dessoudent. 

 

Cette perturbation de la circulation peut être déclenchée par divers facteurs, notamment des pics d’insuline (alimentation ou herbe trop riche au printemps), une surcharge pondérale, un exercice excessif ou des affections hormonales telles que le syndrome métabolique équin ou le syndrome de cushing.  Les vaisseaux sanguins se contractent, n’apportant plus assez de sang jusqu’aux tissus de la lamelle. 

 

Une très grosse inflammation systémique  peut également être à l’origine d’une forte inflammation dans le pied, par exemple à la suite d’une colique ou d’une infection de l’utérus suite à une rétention placentaire. 

Symptômes de la fourbure chez le cheval

L’un des symptômes les plus évident de fourbure chez le cheval est la boiterie. Cette boiterie a pour origine une douleur aigue dans le pied de l’animal. Dans les premier stade d’évolution de la pathologie, le cheval peut plutôt présenter des raideurs, et « marcher sur des œufs ». 

 

Le cheval se tient également dans une position assez caractéristique : il se campe afin de soulager au maximum ses antérieurs. Le but est de limiter le poids sur les pieds douloureux.  

 

Due à la forte inflammation à l’intérieur du sabot, les pieds sont chauds et un pouls est palpable au niveau des artères digitales : le pouls digité. 

 

L’animal présente en outre un tableau clinique de cheval douloureux avec : une augmentation du rythme cardiaque et respiratoire, une perte d’appétit…

 

La précocité du diagnostic améliore les chances de guérison. 

Diagnostic vétérinaire de la fourbure

Face à une suspicion de crise de fourbure, le premier test consiste à déterminer la présence d’une douleur dans les pied. La position antalgique de l’animal est pathognomonique, mais le test de la pince peut également être utilisé.

 

L’examen de premier intention est la radiographie car elle permet, en plus de détecter la survenue de la maladie, d’en déterminer la gravité et le pronostic. Des radiographies de profil, avec un clou fixé sur la paroi du sabot, est réalisé afin de déterminer l’angulation (le degré d’angle) de la troisième phalange dans la boite cornée et sa profondeur vis à vis de la sol.

 

Lors de cas chronique de fourbure, l’examen radiographique permet également de mettre en évidence des modifications de forme de la phalange distale, ou des abcès. 

 

D’autres examens permettent par exemple de déterminer l’état de la vascularisation du pied du cheval : il s’agit du phlébogramme. 

Traitements et prise en charge de la fourbure

La réussite du traitement de la fourbure et le pronostic vital sont conditionnés par la précocité du diagnostic du cheval fourbu. 

Thérapies médicamenteuses : 

Le traitement le plus couramment utilisé est l’utilisation d’AINS (anti inflammatoire non stéroïdien). Le but étant de soulager la douleur de l’animal (analgésique) et limiter l’inflammation dans le sabot. 

 

Cependant, le traitement médicamenteux de cette maladie seul ne suffit généralement pas et il est important de mettre en place des mesures hygiéniques. 

Mesures hygiéniques et soins à apporter lors de fourbure : 

Afin de soulager l’inflammation aigue, il est possible de rafraichir les sabots à l’aide de poche de glace (sur recommandation vétérinaire) par exemple, ou des douches à l’eau froide ou l’eau glacée. 

 

Il faut également veiller à apporter un sol confortable (éviter un sol dur) au cheval : litière épaisse… L’animal doit être laissé au repos avec une activité physique très limitée durant la période d’inflammation aigue. 

 

De même, si la fourbure est du à une autre pathologie (maladie de Cushing, surpoids), une prise en charge de cette pathologie est essentielle dans la résolution de la fourbure. Une perte de poids de l’animal peut être essentielle et la surveillance du régime alimentaire est indispensable pour éviter les récidives.

 

Une ferrure orthopédique peut être mise en place afin de soutenir la fourchette du cheval, ou élever les talons afin d’apporter du confort lors de la phase aigue. Lors de la phase chronique, le maréchal ferrant ou le pareur tenteront plutôt de rétablir un angle physiologique de la phalange distale dans la boite cornée. 

Thérapie chirurgicale : 

Dans les cas les plus sévères, et pour stopper la traction du tendon fléchisseur profond sur la 3ème phalange et le basculement de la troisième phalange, une ténotomie peut être proposée par votre vétérinaire. 

Compléments alimentaires : 

Les compléments alimentaires pour le pied du cheval utilisés lors de fourbure sont plutôt des éléments de phytothérapie adaptés permettant de soutenir la perfusion sanguine dans le pied. Il peut également être intéressant de complémenter l’animal en biotine pendant plusieurs mois afin que le sabot retrouve une qualité de corne correcte et stimuler la pousse de pied.

Prévenir l'apparition de fourbure

Afin de traiter et prévenir les problèmes de locomotion chez le cheval, il faudra toujours veiller à surveiller l’absence de surpoids de l’animal (surtout dans le cas des poneys) et faire attention aux régimes riches en sucres (herbe de printemps, excès d’azote…). Des paniers permettant de freiner l’ingestion d’herbe peuvent être utilisés au pré, en accord avec votre vétérinaire. De même, un suivi vétérinaire régulier permettra de suivre l’apparition de maladie endocrinienne chez le cheval vieillissant, limitant ainsi le risque de survenue de la pathologie avec le temps.
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