tic à l'appui

Les stéréotypies chez le cheval – Tic à l’appui

Les stéréotypies équines sont un sujet souvent sensible pour tout propriétaire de cheval. Parmi elles, le tic à l’appui est l’une des plus connues et l’une des plus étudiées. Ce comportement se manifeste quand un cheval place ses incisives sur un support, comme une porte de box, un morceau de bois ou une barre, puis semble aspirer de l’air, produisant un bruit caractéristique. Bien que certains y voient une mauvaise habitude, il a été clairement démontré par la littérature scientifique que ce trouble est lié à des conditions de vie inadaptées et à un stress chronique.

 

Cet article vise à présenter les bases nécessaires pour comprendre ce phénomène, ses conséquences, ainsi que les solutions possibles pour améliorer la vie du cheval tiqueur.

Rappels de leurs besoins fondamentaux

Pour prévenir les stéréotypies, il est essentiel de connaître les besoins des équidés : les 3 F.

Un cheval est un herbivore qui doit nourrir son estomac avec du fourrage (Forages) de, idéalement du foin, sur une grande partie du jour.

 

Son mode de vie naturel repose sur le contact social (Friends), la liberté de mouvement sur de grandes surfaces comme le pré (Freedom), une activité physique continue et un accès régulier à quelque chose à mastiquer, ce qui limite l’usure dentaire excessive et soutient la santé de ses dents.

 

Quand ces conditions ne sont pas respectées, notamment chez le cheval au box, les chevaux présentant des frustrations cumulées peuvent développer des comportements répétitifs. L’isolement social, l’ennui, un sevrage trop rapide, une alimentation pauvre en fourrage, une pathologie digestive comme les ulcères gastriques, ou encore une écurie manquant de place sont des facteurs de risque majeurs.

Stéréotypies chez le cheval, comment les repérer ?

Une stéréotypie est un comportement répétitif, sans but apparent, difficile à empêcher et souvent associé à un stress important. Chez les chevaux, on peut observer le tic à l’appui, le tic à l’air, la marche répétitive ou d’autres habitudes auto-stimulantes.

 

Chez les chevaux, plusieurs formes de tics existent et se manifestent différemment selon le sujet et son environnement.

D’autres comportements comme le léchage compulsif ou la marche inlassable en rond peuvent également entrer dans cette catégorie. Ces différentes formes témoignent généralement d’un stress, d’un manque de stimulation, d’un ennui, ou de conditions de vie inadaptées.

Pour les repérer, il faut observer la fréquence du tic, le point d’appui, l’intensité, les effets sur la santé du cheval, comme l’usure excessive des incisives, l’apparition de lésions, ou un impact digestif. Une étude sur les tic réalisée le 5 juin 2014 dans un centre de recherche équine a mis en lumière un lien clair entre le tic et les conditions de vie, montrant que plus l’environnement est pauvre, plus la stéréotypie augmente.

Exemple d’un cheval qui tic à l’appui

Problématiques engendrées

Le cheval qui tique place ses dents sur un rebord, prend appui puis semble aspirer de l’air. Ce tic peut, avec le temps, provoquer des lésions dentaires, une usure importante, une gêne au niveau de l’encolure, et parfois une augmentation du risque de colique ou de problème gastrique.

Ce trouble peut durer des mois, parfois des semaines après une amélioration de l’environnement, car il fait souvent partie d’une habitude profondément développée.

Un poulain soumis à des conditions difficiles, un sevrage précoce ou une source de stress marquée a davantage de risques de devenir un futur cheval de tiquer.

Moyens de prise en charge

Il existe plusieurs pistes pour réduire les effets du tic.

 

La première est d’améliorer l’environnement du cheval : augmenter le contact social, offrir plus de place, favoriser le pré ou au minimum un système paddock-box, enrichir le box avec un jouet, un support à mastiquer, un apport de fourrage en continu et une alimentation adaptée. L’alimentation de votre cheval doit comprendre suffisamment de fibres pour apaiser l’estomac.

Un vétérinaire peut vérifier les dents, chercher un trouble digestif ou gastrique, et proposer un traitement si nécessaire. 

 

Certaines méthodes anti-tic, comme le collier anti tic, ou le répulsif appliqué sur le bois, peuvent parfois aider à réduire la fréquence du tic, mais ne doivent jamais être la seule solution, car elles n’agissent pas sur les causes et peuvent participer à augmenter le stress de l’animal.

 

 

Le but est de favoriser le confort, éviter le danger, prévenir les risques, et surtout apaiser le cheval.

 

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Ce qu'il faut retenir

Le tic chez le cheval est une réponse au stress, à des conditions de vie inadaptées ou à un facteur digestif. Plutôt que de chercher uniquement à empêcher le comportement, il est essentiel de comprendre ses causes. Le point de vue actuel, appuyé par la recherche scientifique, est clair : un cheval tiqueur est un cheval qui souffre d’un manque dans son mode de vie.

 

En améliorant son environnement, son alimentation, son contact social, et en travaillant avec un vétérinaire, il est possible de réduire le tic, de favoriser une meilleure santé du cheval, et de redonner au sujet un quotidien plus serein.

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