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Le microbiote impliqué dans de nombreuses pathologies chez l'animal de compagnie

Le microbiote impliqué dans de nombreuses pathologies chez l'animal de compagnie

Le tube digestif et particulièrement le côlon est l'habitat de quelques 10% bactéries (appelé microbiote), soit autant que toutes les cellules réunies d'un corps humain. Le microbiote, est aujourd'hui considéré comme un organe à part entière, situé à l'interface avec les aliments qu'il contribue à digérer et les cellules intestinales avec lesquelles il échange des informations, relayées à tout l'organisme /Delzenne et al. 2011 ; Lozupone et al. 2012). En effet, il existe un véritable système nerveux entérique (SNE), avec plus de 500 millions de neurones, en communication avec le cerveau par le biais du nerf vague. Il a été mis en évidence que plus de 80 % des échanges se font dans le sens intestin vers le cerveau.

Troubles comportementaux

Plus de 50 publications sont aujourd'hui disponibles pour étayer le lien entre supplémentation en probiotiques et l'axe cerveau intestin dont plus de 17 en médecine humaine, principalement sur l'adaptation au stress.

En 2008, Diop et al. démontrent qu'une supplémentation en probiotiques permet d'atténuer les manifestations gastro-intestinales induites par un stress sur des volontaires en bonne santé.

En 2013, le terme «psychobiotique» apparaît et désigne des organismes vivants qui, Lorsqu'ils sont ingérés en quantités adéquates, entraînent un bénéfice pour des patients souffrants de troubles psychiatriques (Dinan et al, 2013).

Une expérimentation menée sur des chiens anxieux en 2016 par Ragen et al. a démontré que la supplémentation en huile de poissons gras ou en probiotiques permettait de réduire au quotidien les manifestations de l'anxiété (diminution de la cortisolémie, de la fréquence cardiaque, et manifestations comportementales tels qu'aboiements, sauts, tourner en rond et le nombre de pas).

Obésité

En 2013, Stephanie Handl et al., ont comparé le métagénome de chiens obèses avec celui de chiens normaux. Le groupe Actinobactéria et le genre Roseburia étaient significativement plus élevés chez les individus obèses.

En 2017, Li Qinghong and al., ont étudié l'effet du ratio protéo glucidique des rations sur le microbiome de chiens de différentes corpulences. Ils ont démontré un impact significatif sur la composition du microbiome et particulièrement sur les chiens obèses. Les pré et probiotiques permettant de moduler la composition du microbiome pourraient selon l'étude, être utilisés dans le traitement de l'obésité chez le chien.

La bonne santé de votre animal de compagnie passe donc par une ration alimentaire équilibrée couvrant tous ses besoins sans excès.
Les « à côtés » doivent faire partie intégrante du calcul de ration réalisé par votre vétérinaire, pour ne pas perturber l'équilibre alimentaire et le microbiote digestif de votre chien ou de votre chat.
Pour renforcer ce dernier, l'utilisation de modulateurs de flore tels que les prébiotiques (ex: parois de levures) est un atout majeur.