femme qui donne à son cheval une friandise

Friandises pour chevaux : leur faire plaisir sans effets secondaires

Offrir une friandise à son cheval, jument, hongre ou étalon, peut sembler anodin, mais cela soulève bien des questions : quelles friandises apprécieront-ils vraiment ? Sont-elles autorisées en concours ? Peuvent-elles répondre à un besoin particulier ou résoudre une difficulté d’apprentissage ? Aujourd’hui, les récompenses jouent un rôle clé dans la relation homme-cheval. Utilisées de la bonne manière, elles renforcent les comportements positifs et créent une expérience complice, tout en contribuant au soin et au bien-être global de l’animal.

 

Entre biscuit artisanal, bouchon de luzerne ou friandise à la saveur fruitée, l’offre est vaste : on peut en trouvera en vente directe ou les préparer soi-même. Reste à bien les choisir selon des critères de sélection clairs, pour allier plaisir, nutrition et protection de l’organisme. Car une friandise délicieuse, mal dosée ou mal adaptée, peut aussi nuire à l’équilibre digestif du cheval, même d’un grand gabarit. Cet article vous guide pour personnaliser votre approche, sans compromis sur la santé.

Les friandises adaptées au cheval

Celles à base de fruits et/ou légumes

Parmi les plus populaires, les friandises à base de fruits et/ou de légumes sont souvent considérées comme une option saine, à condition d’en connaître leurs caractéristiques nutritionnelles. Voici une analyse de celles les plus prisées :

Aliments Teneur en sucres (g/100g) Intérêts
Carotte 4.5 g Bonne source de bêta-carotène, pomme de choix pour la vue et le pelage
Pomme 10 g Très appréciée, riche en fibres, mais sucrée
Banane 12 g Très énergétique, douce, contient du potassium
Céleri branche 1.3 g Très pauvre en sucre, friandise idéale pour chevaux SME
Pastèque 6 g Hydratante, fraîche, mais à donner avec modération
Poire 9.8 g Forte appétence

Les ingrédients naturels comme ceux-ci peuvent être utilisés de manière réfléchie pour récompenser, à condition de gérer les quantités. Pour améliorer la sécurité et l’impact éducatif de la friandise, il est recommandé de les proposer coupés en petits morceaux, ce qui facilite la distribution à la main et limite les risques d’étouffement. Ce type de récompense, produite à partir d’ingrédients simples, est souvent autorisé dans un cadre non compétitif et reste une solution super efficace, surtout si elle est utilisée uniquement comme renforcement positif ciblé. On y trouvera une alternative naturelle à la friandise principale du commerce, à condition de l’intégrer avec la bonne manière dans la routine du cheval.

Les friandises industrielles

Les friandises industrielles pour chevaux connaissent un réel succès. Faciles à trouver en ligne ou en magasin, elles se présentent sous différents formats : en sac, en seau ou en vrac pour recharger facilement les contenants. Très appétentes et pratiques à distribuer, elles peuvent être utilisées en toute sécurité, à condition de bien les choisir.

 

Pour cela, quelques repères sont essentiels. Il est préférable d’opter pour des produits sans sucres ajoutés, sans arômes artificiels ni OGM et composés uniquement d’ingrédients naturels. Une faible teneur en céréales est aussi recommandée, ces dernières étant une source de sucres rapides à limiter chez certains équidés. Certaines compositions incluent des ingrédients intéressants sur le plan nutritionnel, comme la graine de lin ou la luzerne, qui apportent une valeur ajoutée. Certaines friandises font même office de compléments vitaminés pour chevaux, en apportant des micronutriments essentiels à l’effort, à la récupération ou au soutien de l’immunité.

 

Le prix au kilo peut également être un bon indicateur pour évaluer le rapport qualité/prix, tout comme le fait que certaines friandises soient enrichies en vitamines, minéraux, voire en sel, leur conférant alors un rôle de complément alimentaire.

Enfin, le choix de la friandise doit toujours être adapté au profil du cheval. Un poney actif et en plein travail pourra tolérer une recette plus énergétique, tandis qu’un cheval obèse ou sujet au syndrome métabolique équin devra recevoir des produits très pauvres en sucre et en amidon. La modération et l’individualisation restent les meilleurs réflexes pour allier plaisir et santé.

Quand les friandises entraînent des soucis

Si les friandises peuvent renforcer la complicité et faciliter l’apprentissage, leur utilisation n’est pas sans impact. Une distribution mal adaptée, trop fréquente ou mal choisie peut entraîner des difficultés digestives, comportementales ou nutritionnelles. Pour assurer un usage bénéfique, il est essentiel d’avoir une analyse claire de la situation, notamment lorsque le cheval présente un profil sensible ou un état physiologique particulier. Dans certains cas, la possibilité de recourir aux friandises doit être limitée, voire réévaluée. On trouvera aujourd’hui de nombreuses alternatives disponibles, plus adaptées à des chevaux fragiles, permettant de préserver la cohérence du travail tout en maintenant un lien positif avec l’animal.

Attention à la quantité

Il est primordial de rester cohérent quant à la quantité de sucre distribué lors des récompenses. A titre indicatif, un carré de sucre contient environ 5g de sucre. Ainsi, même des friandises naturelles comme la pomme ou la banane doivent être limitées à quelques morceaux par jour.

 

Les chevaux atteints du syndrome métabolique équin (SME), ou en surpoids, doivent recevoir uniquement des friandises pauvre en sucre, telles que le céleri, les friandises à base de luzerne, de sainfoin ou les friandises sans céréales. 

Quelques principes à respecter lors des récompenses

L’utilisation de friandises en éducation nécessite une approche réfléchie. Voici quelques conseils pratiques pour assurer leur bon fonctionnement :

 

La friandise vient au cheval, pas l’inverse. Vous devez la distribuer calmement, à la main, quand le comportement attendu est exécuté et que le cheval est de retour dans le calme.

 

Toujours adapter l’appétence à la situation :

Certains compléments alimentaires pour chevaux peuvent être utilisés dans ce sens ;

zoom sur un cheval qui mange une friandise faite maison

Exemple de recette maison : des friandises saines sans sucre ajouté

Envie d’offrir à votre cheval une friandise faite maison, simple et naturelle ?

 

Voici une recette équilibrée, sans sucre ajouté, à base d’ingrédients digestes et faciles à préparer.

Ingrédients

  • 1 tasse de foin ou de luzerne finement hachée (ou pellets humidifiés puis écrasés) ; 

  • 2 cuillères à soupe de graines de lin moulues (ou graines de chia) ; 

  • Un peu d’eau tiède, juste ce qu’il faut pour lier la préparation. 

Préparation

  1. Mélanger le foin haché et les graines dans un récipient ; 

  2. Ajouter progressivement l’eau tiède jusqu’à obtention d’une pâte homogène et collante ; 

  3. Former de petites boulettes avec les doigts ; 

  4. Laisser sécher à l’air libre pendant 24 heures ou 1 heure au four à 50 °C si besoin d’aller plus vite.

Conseil : ces friandises peuvent se conserver quelques jours dans un endroit sec. À distribuer avec parcimonie, en complément d’une ration équilibrée.

Transformer une gourmandise en alliée éducative

Donner une friandise à un cheval, c’est bien plus qu’un geste affectueux : c’est une manière de communiquer, de récompenser et de créer un moment de plaisir partagé. Bien choisie et bien utilisée, elle devient un véritable levier éducatif, capable d’améliorer les performances, le bien-être et le confort de votre compagnon.

 

Pour que cette récompense reste un outil sain et pertinent, il est important de rester attentif à plusieurs points : connaître précisément la composition des friandises, en contrôler les quantités, les adapter à chaque contexte d’utilisation et privilégier des produits sans OGM, naturels, sains et exempts de sucres ajoutés. C’est à ces conditions qu’un simple « bonbon » devient une alliée durable au service de la relation propriétaire-cheval.

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